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    SALVADOR DALI, UNE VIE DE PEINTURE ET DE SCULPTURE

    C’est un homme qui fait partie des rares artistes à avoir laissé leur empreinte sur un siècle tout entier. Un homme inoubliable, dont les œuvres et les représentations font encore figure de classiques parmi les classiques. Inclassable, insaisissable, Salvador Dalí est un artiste simplement incroyable dont on découvre presque tous les ans des nouvelles facettes de son existence.

    Dans cet article, difficile de résumer toute la vie et la carrière de Salvador Dalí.

    Vous l’aurez compris de par la thématique centrale de notre site, nous nous contenterons de résumer l’existence de l’artiste en mettant en lumière son rapport avec le monde de la sculpture, notamment à partir de la naissance des premières intentions créatrices dans l’esprit de l’artiste.

    Ce rapport à la sculpture qui est peut-être passé au second plan, juste derrière le travail pictural absolument bluffant pour l’époque d’un artiste simplement exceptionnel, un rapport que nous avons à cœur de remettre en avant !

    Pour découvrir la vie de Salvador Dalí plus en détail, pour percer les mystères de son existence et de ses œuvres, vous trouverez à la fin de l’article une liste des meilleures biographies existantes.

    Suivez ce lien pour découvrir les sculptures de Salvador Dalí.

    Les premières pages de la biographie de Salvador Dalí : comment tout a commencé

    Avant de percer les mystères des œuvres de Salvador Dalí, prenons quelques lignes pour partir à la rencontre de cet artiste.

    Une rencontre à faire en parcourant les grandes heures de sa vie, les moments forts de son existence. Une existence qui commence en Espagne, au coeur de la belle Catalogue chérie par l’artiste…

    Salvador Felipe Jacinto Dali voit le jour du côté de Figueras, en Espagne, en 1904. Plus précisément, c’est au niveau de la rue Monturiol que la famille accueille son nouveau-né, 9 mois précisément après la mort subite du grand frère, mort en 1903 à l’âge de deux ans.

    Le rapport au frère sera central dans l’œuvre de Salvador Dalí : à l’âge de cinq ans, ses parents l’emmènent sur la tombe de son grand frère en lui confiant qu’il en est la réincarnation. Dès lors, Salvador Dalí se construit avec le désir de prouver son unicité dans un monde où tout son entourage ne cesse de lui répéter qu’il n’est qu’une copie d’un être ayant quitté cette Terre.

    La peur du tombeau sera aussi un thème récurrent des œuvres de l’artiste, tout au long de son existence. Nous y reviendrons plus tard, dans la suite de cet article !

    L’intérêt pour l’art arrive très vite dans la vie de Salvador Dalí. Il se prend de passion pour la création et ne cesse de vouloir multiplier les tentatives à l’aide de matières et de techniques toujours plus diverses et variées.

    Ses parents acceptent sans trop de mal que leur fils suive cette voie. Sa mère sera d’ailleurs un soutien sans faille pour Salvador afin de l’aider à développer son intérêt artistique, maîtriser ses colères et affronter, déjà très jeune, ses rêves et ses mensonges.

    En 1916, Salvador Dalí effectue l’un de ses premiers voyages : il visite Cadaqués et découvre la peinture contemporaine. C’est une sorte de révélation artistique !

    Dans la foulée de ce voyage hors de ses terres catalanes, le père de Salvador l’envoie à l’école municipale de gravure pour prendre des cours de peinture en le plaçant sous l’aile de Juan Núñez, un artiste majeur de l’époque dans le monde de la gravure et de la peinture.

    Moins d’un an plus tard, Salvador Dalí organise sa première exposition : ses dessins au crayon, une exposition qui se tient entre les murs de la maison familiale.

    Le début d’une longue liste d’expositions, qui se tiendront très vite à l’international !

    La vie de Salvador Dalí va soudainement s’accélérer : un talent est né et commence à éclore, il est grand temps de le faire mûrir encore et encore.

    En 1919, alors que Salvador Dalí n’a que quatorze ans, il participe à une exposition collective d’artistes locaux au théâtre municipal de la ville de Figueras.

    Les spectateurs sont soufflés par la précocité de ce jeune homme. Plusieurs de ses toiles sont remarquées par deux critiques d’exception : Carlos Costa et Puig Pujades.

    Une autre exposition est organisée peu après, du côté de Barcelone cette fois.

    Salvador Dalí y reçoit le prix spécial du Recteur. L’influence impressionniste de ses œuvres se fait d’ores et déjà remarquer : un talent est bien né !

    La Première Guerre mondiale touche à sa fin, l’Europe est à genoux mais le monde de la création fait de la résistance, bien décidé à porter le monde nouveau qui s’annonce déjà à l’horizon. Les premières volontés politiques de Salvador Dalí prennent forme, ses premiers projets artistiques de grande ampleur également. Il rejoint un groupe d’anarchistes et mise sur la révolution marxiste, il édite avec plusieurs amis la revue mensuelle Studium, etc.

    Malheureusement, sa mère disparaît en février 1921, à la suite d’un cancer de l’utérus. Salvador Dalí peine à affronter ce deuil d’autant plus que son père se remarie avec la sœur de sa mère disparue. Une épreuve difficile qui sera une profonde source d’inspiration pour l’artiste tout au long de sa carrière.

    Désireux de s’émanciper au plus vite après le départ de sa mère, Salvador Dalí n’aura de cesse que d’enchaîner les rencontres décisives et les évènements fondateurs. En 1922, il s’installe dans la célèbre résidence d’étudiants de Madrid pour commencer ses études au sein de l’Académie royale des beaux-arts de San Fernando.

    Un haut-lieu de la création où se croisent des artistes de renom, toutes disciplines confondues. Très vite, la peinture de Salvador Dalí s’inscrit dans le courant cubiste, de quoi attirer l’attention de ses camarades et professeurs qui remarquent cependant un retard de l’élève Dalí dans l’appréhension de ce courant artistique. Qu’importe, Salvador Dalí multiplie les apprentissages et les aventures artistiques, se détachant petit à petit du cubisme :

    • il se penche sur l’étude des textes psychanalytiques de Freud, considérant la découverte de la psychanalyse comme l’une des plus importantes de sa vie. L’inconscient marque de nombreuses œuvres de l’artiste tout au long de sa vie ;
    • Salvador Dalí reçoit la visite de l’écrivain Federico Garcia Lorca en novembre 1925 et réalise la même année sa toute première exposition personnelle à Barcelone, dans les murs de la Galerie Dalmau ;
    • pour la première fois, des œuvres de l’artiste sont exposées à l’étranger en 1928, lors de l’exposition Carnegie de Pittsburgh. Les premières critiques internationales sont dithyrambiques, l’artiste trouve ses premières lettres de noblesse ;
    • il illustre un livre pour la toute première fois, une nouvelle édition du poème catalan Les Bruixes de Llers.
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    Ensuite, la carrière de Salvador Dalí ne fut qu’une succession de succès, de rencontres avec les plus grands artistes de la planète (notamment Pablo Picasso qu’il admirera toute sa vie dans une relation d’amour réciproque), etc.

    Difficile de tout vous résumer dans ces quelques lignes. Salvador Dalí eut une telle existence que toute tentative de résumé se condamne ou presque à manquer des tournants majeurs.

    Concentrons-nous plutôt sur un élément trop peu évoqué dans la vie de Salvador Dalí…

    Cette question demeure cependant : comment est née la relation entre Salvador Dalí et la peinture et qu’est-ce qui a pu le mener sur la voie de la sculpture, terrain d’exercice supplémentaire pour un esprit insaisissable et avide de créations ?

    La rencontre de Salvador Dalí avec la peinture

    Comme vous l’avez lu, c’est très jeune que Salvador Dalí se prend de passion pour la peinture. C’est un vrai petit touche-à-tout qui voit dans la création sa seule issue possible pour occuper ses futures années.

    Dès l’âge de 10 ans, il n’hésite pas à se dire « peintre impressionniste » et refuse l’aide d’un professeur de dessin. Sa déclaration fait rire son entourage bien que sa famille soit déjà très au clair sur une chose : Salvador deviendra un grand, un très grand. Et tout est mis en œuvre pour réaliser la prophétie !

    En tout cas, cette anecdote prouve, très tôt, le caractère de celui qui deviendra bientôt un homme, un artiste inspiré des plus grands.

    Salvador Dalí s’inspire des plus grands, ce n’est un secret pour personne : Renoir, Meissonier, Fortuny, la Renaissance italienne, Léonard de Vinci, Raphaël, et Picasso bien évidemment qu’il rencontre lors de sa première venue à Paris et à qui il reconnaît très vite un génie presque égal à celui qu’il s’auto-attribue.

    Il est vrai que la relation entre Picasso et Salvador Dalí est peut-être celle qui marque le plus l’existence de ce dernier. Les deux grands maîtres du XXème se reconnaissent mutuellement un (presque) alter ego, bien que leur égocentrisme respectif les empêche de le reconnaître définitivement.

    Plus tard, dans ses dernières années, Salvador Dalí reconnaîtra aussi sa passion pour d’autres artistes majeurs tels que Michel-Ange et Velasquez ou encore Vermeer, un autre peintre dont il chercha longuement à imiter la technique en y arrivant par moment dans plusieurs de ses oeuvres.

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    Analyse générale de l’œuvre picturale de Salvador Dalí

    Avec le temps, Salvador Dalí a développé un style qui lui était propre. Ce style se transforma en une véritable référence et un facteur influençant la peinture de nombreux artistes qui ont suivi.

    Plusieurs caractéristiques de la peinture de Dalí se sont transformées en marques distinctives de son œuvre, de véritables signaux pour reconnaître les tableaux du « Maître ».

    Le style de Salvador Dalí a d’abord été construit comme une éponge. L’artiste s’est inspiré de nombreux courants artistiques : depuis l’académisme et le classicismes, jusqu’aux courants d’avant-garde. Salvador Dalí a souvent assumé ces influences diverses : Raphaël, Bronzino, Vermeer ou encore Velazquez dont il adopte au cours de sa vie la moustache en croc, l’emblème de Salvador Dalí.

    Ce style divers et riche de plusieurs influences a toujours poussé Salvador Dalí à alterner les techniques traditionnelles et les méthodes contemporaines, parfois au sein de la même œuvre.

    Plusieurs critiques s’accordent sur le fait que la maturité artistique de Salvador Dalí fut atteinte dès 1927, alors que l’artiste n’est âgé que de 23 ans.

    Deux tableaux incarnent cette maturité : Le miel est plus doux que le sang, la toute première œuvre inspirée par sa rencontre avec l’écrivain Lorca, une rencontre évoquée précédemment dans cet article, et Chair de poule inaugurale, œuvre inspirée par sa relation avec la célèbre Gala.

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    Chair de poule inaugurale, 1928

    Les thèmes centraux des tableaux de Salvador Dalí

    Avant d’être un artiste connu et reconnu dans le monde entier, Salvador Dalí est un bourreau de travail, voire un artiste touché par la grâce.

    Très jeune, alors qu’il ne s’inscrit encore dans aucun mouvement artistique, il maîtrise bon nombre de techniques. Plusieurs personnes parlent de ses premières œuvres comme « des photographies en trompe-l’œil », un terme que l’artiste reprendra à son compte.

    Si l’on se concentre sur l’ensemble des œuvres de Salvador Dalí, il est tout de même possible de retrouver des thèmes forts, marquants. Petit tour d’horizon dans cette partie de l’article.

    Le « double »

    Comme dit précédemment, Salvador Dalí vient au monde alors que sa famille vient de perdre son frère à l’âge de 2 ans.

    En écho à ce triste épisode qui le poursuivra toute sa vie, le thème du « double » sera récurrent dans les œuvres de Salvador Dalí. Un double qui prendra aussi la figure de l’alter ego par rapport à sa relation fusionnelle avec Gala, notamment dans Dentelière et Rhinocéros.

    Le jeu avec l’œil

    Travail sur les troisième et quatrième dimensions, utilisation de la stéréographie et de l’holographie…

    Salvador Dalí a souvent joué avec l’œil du spectateur de par l’utilisation de techniques révolutionnaires pour son époque. Un jeu malin, audacieux et qui a donné lieu à des œuvres qui figurent aujourd’hui parmi les plus importantes du XXème siècle.

    Le monde animal

    C’est une influence peut-être moins connue dans les œuvres de Salvador Dalí, celle du monde animal.

    Par exemple, dans le Portrait de Paul Eluard peint en 1929, Salvador Dalí représente des fourmis, un animal qu’il trouve « morbide », d’où cette représentation peu sympathique de l’insecte.

    D’autres animaux, souvent en putréfaction, seront représentés sous le pinceau de l’artiste.

    En effet, les tableaux de ce genre ne manquent pas : L’Âne pourri en 1928, Le miel est plus doux que le sang en 1927, etc.

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    Le miel est plus doux que le sang, 1927

    Rares animaux à ne pas subir les sentiments négatifs de Salvador Dalí : le rhinocéros et sa corne perçue comme un appendice phallique (Jeune Vierge autosodomisée par les cornes de sa propre chasteté ou encore Tête raphaélesque éclatée) et les mouches que Salvador Dalí aurait longtemps considéré comme « les fées de la Méditerranée ».

    La nourriture

    C’est un autre thème fort que l’on retrouve souvent dans les œuvres de Salvador Dalí, tout comme l’acte de manger.

    Le pain, en premier lieu, est une figure picturale forte (Corbeille de pain ou encore Plutôt la mort que la souillure peint en 1945) chez l’artiste.

    Tout le monde se rappelle l’arrivée de Salvador Dalí aux Etats-Unis avec une baguette de 2 mètres de long, record battu quelques années plus tard en 1959 lorsque l’artiste se présente à Paris pour une conférence avec une baguette de 12 mètres de long portée par plusieurs boulangers !

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    Comme l’a confié l’artiste lui-même : « Le pain a été l’un des thèmes de fétichisme et une des obsessions les plus anciennes de mon œuvre, le premier, celui auquel je suis resté le plus fidèle. »

    « Le pain a été l’un des thèmes de fétichisme et une des obsessions les plus anciennes de mon œuvre, le premier, celui auquel je suis resté le plus fidèle. »

    Autre aliment largement représenté par l’artiste espagnol : l’œuf au plat ou encore le camembert auquel se rapporte grandement les fameuses Montres molles.

    « Les montres molles sont comme du fromage, et surtout comme le camembert quand il est tout à fait à point, c’est-à-dire qui a la tendance de commencer à dégouliner. Et alors, mais quel rapport entre le fromage et le mysticisme ? […] Parce que Jésus, c’est du fromage. »

    Les béquilles

    Ce pourrait être perçu comme une curiosité mais les béquilles sont un autre thème récurrent de l’œuvre de Salvador Dalí.

    C’est à la suite de la découverte d’une paire de béquilles abandonnées dans le grenier de la maison paternelle que le jeune Salvador se prend de passion pour cet objet, une vraie révélation !

    « Ce support en bois dérivant de la philosophie cartésienne. Généralement employé pour servir de support à la tendresse des structures molles. »

    Beaucoup d’analystes d’art y ont perçu un appendice mou représentant l’angoisse de l’impuissance qui a longtemps dominé l’esprit de Salvador Dalí.

    La naissance du surréalisme chez Salvador Dalí

    C’est assurément la rencontre la plus importante de la vie de Salvador Dalí : celle avec le surréalisme.

    Alors qu’il étudie au sein de la résidence d’étudiants de Madrid, Dalí travaille avec de nombreux artistes tels que Lorca ou Buñuel.

    Les trois hommes se penchent ensemble sur l’analyse des textes psychanalytiques de Sigmund Freud dont l’héritage prend petit à petit une importance grandissante à travers l’Europe et le monde entier. C’est cette étude qui inspirera à Salvador Dalí les recherches picturales qu’il mène sur le thème des rêves et de l’inconscient. L’artiste ira même jusqu’à rencontrer Freud à Londres le 19 juillet 1938, dans la maison du psychanalyste.

    D’ailleurs, dans une lettre qu’il écrit à l’écrivain Stefan Zweig qui lui avait présenté Salvador Dalí quelques mois plus tôt, Freud se confiera :

    « J’étais jusque-là enclin à considérer les surréalistes, qui semblent m’avoir choisi pour saint patron, comme des fous absolus (disons à 95 % […]) »

    Et cela avant de changer d’avis devant « les yeux candides et fanatiques » du peintre.

    Cette rencontre avec la psychanalyse sera l’un des fondements du rapport entre Salvador Dalí et le surréalisme.

    Quand et où est mort Salvador Dalí ?

    Vous l’aurez compris, difficile de revenir sur tous les grands évènements de la vie de l’artiste. Cependant, sa fin de vie reste incontournable.

    En 1979, le Centre Georges Pompidou lui fait l’honneur d’une grande rétrospective.

    169 peintures et 219 dessins, gravures et objets sont exposés. Cette exposition dénote dans la mesure où elle se trouve au sous-sol du Centre. Les visiteurs se souviendront longtemps de cette voiture Citroën suspendue au plafond à l’aide d’une saucisse catalane, mais aussi de cette cuillère de 32 mètres de long.

    Autre détail représentant l’inventivité (la folie ?) de l’artiste : de l’eau coulait dans le radiateur de la voiture…

    L’année suivante, en 1980, Salvador Dalí subit de plein fouet les symptômes de la maladie de Parkinson. Ses capacités artistiques se réduisent petit à petit.

    La perte de Gala le 10 juin 1982 sera le début de la fin. Salvador Dalí est hospitalisé en novembre 1988 après un malaise cardiaque. Le roi d’Espagne lui rend une ultime visite le 5 décembre 1988, quelques jours avant la mort de l’artiste le 23 janvier 1989 à Figueras, la ville où il est né. Salvador Dalí était âgé de 84 ans.

    Jusqu’au bout de sa vie, Salvador Dalí fit les gros titres et occupa tous les esprit. Alors qu’il est inhumé dans la crypte de son théâtre-musée, sa fortune est pillée et l’affaire intrigue, encore aujourd’hui, tous les amateurs d’arts.

    Sculpture : les grandes œuvres de Salvador Dalí

    Nous voilà rendus à la partie centrale de cet article : le rapport entre Salvador Dalí et le monde de la sculpture.

    C’est une anecdote importante : la toute première sculpture de Salvador Dalí fut réalisée lorsqu’il était.. enfant !

    L’artiste a raconté à plusieurs reprises qu’il fit un modelage de la Vénus de Milo qui figurait alors sur sa boîte de crayons. Ce fut alors son tout premier essai de sculpture, qui en appela bien d’autres par la suite !

    Ce domaine est longtemps resté anecdotique dans l’analyse de l’œuvre de l’artiste. Quelques rares sculptures ont su tirer leur épingle du jeu, à l’image de l’Objet scatologique à fonctionnement symbolique conçu en 1931 ou encore le Buste rhinocérontique de la Dentellière de Vermeer en 1955.

    Objet-scatologique-fonctionnement-symbolique-dali

    On pense aussi aux essais de Salvador Dalí à la troisième dimension, des essais qu’il pu faire avec l’aide de nul autre qu’Alberto Giacometti : Buste de femme rétrospectif, Buste : pain et encrier, un assemblage d’une marotte de modiste en porcelaine peinte avec différents autres objets de récupération, assemblage réalisé en 1933.

    Autre collaboration d’ampleur : celle entre Salvador Dalí et Marcel Duchamp en 1936. Comme quoi, la sculpture a toujours été bien présente dans la carrière de l’artiste espagnol !

    Ce n’est véritablement que dans les années 60 que Salvador Dalí retrouve le chemin de la création en trois dimensions, une création que seule lui permet la sculpture. Entre 1960 et la fin des années 70, de nombreuses sculptures verront le jour sous la main de Salvador Dalí : Buste de Dante (1964), Chaise aux ailes de vautour (1960), Lilith. Hommage à Raymond Roussel (1966), Masque funèbre de Napoléon pouvant servir de couvercle à un rhinocéros (1970).

    Ce n’est pas tout : à cette même époque, Salvador Dalí réalise des sculptures en bronze à partir de ses plus célèbres tableaux : La Persistance de la mémoire, Profil du temps, Noblesse du temps, Vénus à la girafe, Le Toréador hallucinogène, La Vénus spatiale, Alice au pays des Merveilles, etc.

    Enfin, Salvador Dalí réalise des bijoux lors de son passage à New York [The Eye of Time (1949), Ruby Lips (1950), The Royal Heart (1953)], puis une collection de 44 statues en bronze tirées à 4 exemplaires : la Collection Clot de Dalí.

    L'histoire de Salvador Dali et la cristallerie Daum

    C’est une histoire peu connue, une relation artistique qui donna pourtant naissance à des œuvres remarquables, parmi les plus gracieuses que l’artiste espagnol ait pu nous laisser. Mais d’abord…

    Quelques mots sur la cristallerie Daum

    En tout premier lieu, c’est dans le domaine de la maîtrise des techniques du verre que la cristallerie Daum trouve ses lettres de noblesse.

    Mais très vite, son histoire va basculer pour l’amener à connaître la renommée qu’elle a encore de nos jours…

    Il faut faire un grand bond en arrière pour tout comprendre. Tout cela se passe il y a deux siècles, dans une France qui ressemble déjà un peu à la nôtre…

    C’est sous la direction autonome de son créateur, Jean Daum, mort en 1885, que la cristallerie va se développer jusqu’à exploser. En dehors des frontières françaises, les grandes cours de l’époque et les amoureux d’arts commencent doucement à entendre parler de la cristallerie française qui monte et met petit à petit à l’ombre les autres cristalleries à la renommée déjà bien établie.

    Jean Daum, revenons sur notre homme, a commencé sa carrière comme notaire.

    Il était alors établi près de la ville de Bitche, non loin de Baccarat dans l’Est de la France. Jean Daum est un vrai passionné d’arts, très proche des artisans locaux, il met un point d’honneur à les accompagner dans leurs démarches de création.

    Dès qu’il peut, il se rend dans des manufactures et des centres de fabrication artisanale pour côtoyer et comprendre ces nombreux métiers qui le passionnent. Pour pousser son engagement encore plus loin, il participe au financement de la verrerie de Nancy avant d’en prendre la tête après des graves problèmes financiers rencontrés par l’établissement.

    Il sauve la verrerie et son geste financier est alors salué par tous les notables du coin. En 1891, c’est avec l’aide de son frère Antonin que Jean Daum réussit à développer encore un peu plus la renommée de l’établissement en profitant, en tout premier lieu, de l’essor de l’Art nouveau initié par le célèbre Émile Gallé.

    L’Art nouveau est alors un courant nouveau qui fait naître une passion forte du côté des collectionneurs fortunés de tout le continent. Les frères Daum vont alors y voir une grande opportunité de développement pour leur établissement…

    Depuis cette époque qui a grandement marqué les débuts de l’établissement et les premiers moments forts pour leur renommée en France et à travers le monde, les succès ont été nombreux malgré les guerres et tous les événements connus à travers les décennies jusqu’à notre époque.

    Aujourd’hui, la cristallerie fondée par les frères Daum continue d’avoir pignon sur rue. Les œuvres produites au sein de l’établissement figurent parmi les références les plus estimées dans le monde entier. Les collectionneurs internationaux, les amoureux d’art et les curieux qui s’intéressent aux objets de grande valeur connaissent tous, sur le bout des doigts, le nom et l’histoire de la cristallerie Daum. Chaque année, de nouveaux artistes ont la chance de collaborer avec la cristallerie Daum.

    Récemment, c’est Xavier Carnoy qui a fait son entrée dans ce groupe restreint d’artistes qui ont su attirer l’attention des dirigeants actuels de la cristallerie.

    Les oeuvres de Salvador Dalí en pâte de cristal

    En 1968, Jacques Daum, alors dirigeant de la célèbre cristallerie française fondée par les frères Daum, part à la rencontre de Salvador Dalí en Espagne.

    Il souhaite lui proposer une collaboration de plusieurs oeuvres avec la cristallerie dont la renommée dans le monde entier n’est plus à faire. Jacques Daum n’a qu’une idée en tête : que Salvador Dalí conçoive pour lui des oeuvres en pâte de cristal.

    L’artiste accepte presque immédiatement.

    « La pâte de verre est un matériau dalinien... Je suis enchanté de cette nouvelle matière, qui comporte l'élasticité moléculaire de l'escargot et tout à la fois la consistance de la gare de Perpignan. »

    Cette collaboration exceptionnelle durera plus de 20 ans et 28 oeuvres en pâte de cristal verront le jour.

    Des oeuvres qui, encore aujourd’hui, s’arrachent entre les collectionneurs du monde entier : Débris Automobiles, Vénus Aux Tiroirs ou encore Dance of Time !

    Pour aller plus loin : les meilleurs biographies sur Salvador Dalí

    • Dali de Michel Nuridsany publié aux éditions Flammarion
    • Jours intimes chez Dali de Jean-Gabriel Jonin et Sarane Alexandrian publié chez Rafel de Surtis Editinter
    • Dali de Meredith Etherington-Smith publié aux éditions de l’Archipel
    • Double image, double vie de Thierry Dufrêne publié aux éditions Hazan
    • La vie secrète de Salvador Dali de Salvador Dali lui-même publié aux éditions Gallimard, collection de l’Imaginaire

    Quelques informations sur le Musée Salvador Dalí

    Le théâtre-musée Dalí est un musée entièrement consacré à l’artiste, son existence et ses plus grands oeuvres. Ce musée connu dans le monde entier et accueillant des milliers de visiteurs chaque année se situe dans la ville Figueras en Espagne, ville natale de l’artiste comme nous vous l’expliquions dans le début de cet article.

    Ce musée a été inauguré en 1974. Il est bâti sur les restes de l’ancien théâtre municipal de la ville de Figueras, un bâtiment presque entièrement détruit à la fin de la guerre civile espagnole.

    Entièrement dédié à Salvador Dalí, vous trouverez dans les allées de ce musée un large éventail d’œuvres qui décrivent sa trajectoire artistique, de ses premières expériences et ses créations surréalistes, jusqu’aux œuvres des dernières années de sa vie, notamment bon nombre de ses sculptures.

    Le prix d’entrée est fixé à 13 € en tarif plein et 9 € en tarif réduit (pour les étudiants, les personnes de plus de 65 ans sur présentation d’un justificatif).

    Plus d’informations sur le site Internet de cet établissement disponible à l’adresse suivante : www.salvador-dali.org/fr/musees/theatre-musee-dali-a-figueres/info-practica/horaris-i-preus

    Masque, photo, autoportrait, dessin, portrait : la figure de Salvador Dalí

    Difficile de passer à côté de la figure de Salvador Dalí. Cet artiste connu dans le monde entier a laissé derrière lui une oeuvre monumentale mais aussi un visage unique, repris encore aujourd'hui.

    Pour sûr, chacun d'entre nous a déjà vu le visage de Salvador Dalí, que ce soit dans ses oeuvres notamment ses autoportraits, mais aussi et surtout dans toutes les reprises existantes de cette moustache unique.

    Dernièrement, c'est dans la série espagnole diffusée sur Netflix La Casa de Papel qu'un hommage direct à l'artiste a été fait. En effet, les braqueurs de la série sont représentés à un moment de la série avec des masques reprenant le visage de Salvador Dalí. C'est dire l'importance de l'artiste dans la culture populaire actuelle !

    Comment Salvador Dalí est devenu célèbre ?

    Une carrière hors du commun, une trajectoire unique, des inspirations diverses et variées…

    La vie de Salvador Dalí est une oeuvre à part entière. Une oeuvre inspirante, considérée dans le monde entier, et qui a installé Dalí parmi les plus grands artistes du siècle dernier, et peut-être même du millénaire entier comme lui aimait à le dire.

    Où a vécu Salvador Dalí ?

    C’est d’abord du côté de la Catalogue que Salvador Dalí a fait ses premiers pas. Très vite, l’artiste a vadrouillé dans le monde entier pour rencontrer ses idoles (Picasso, Freud, etc.) mais aussi pour défendre ses œuvres exposées dans le monde entier à la fin de sa vie.

    De manière générale, retenons que Salvador Dalí est resté la plupart du temps dans son Espagne natal, un pays très fier, encore aujourd’hui, de défendre et partager sa mémoire.

    Où habite Salvador Dalí ?

    Comme dit dans la réponse précédente, Salvador Dalí a longtemps vécu en Espagne, notamment du côté de Figueras en Catalogne.

    Pour finir : quelques citations signées Salvador Dalí

    • “Quel est votre secret pour avoir du succès ? »
    • « Offrir du bon miel à la bonne mouche au bon moment et au bon endroit.”
    • “Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond.”
    • “Le moins que l’on puisse demander à une sculpture, c’est qu’elle ne bouge pas.”
    • “La beauté sera comestible ou ne sera pas.”
    • “Il y a des jours où je pense que je vais mourir d’une overdose d’autosatisfaction.”
    • “La révolution russe, c’est la révolution française qui arrive en retard, à cause du froid.”
    • “Lorsque les trains déraillent, ce qui me fait de la peine, ce sont les morts de première classe.”
    • “L’amour, ça commence par la tête, et ça finit par trois petites gouttes dans le tuyau du pipi.”
    • “L’activité paranoïaque critique est une force organisatrice et productrice de hasard objectif.”
    • “Comme les homards, les jeunes filles ont l’extérieur exquis. Comme les homards, elles rougissent quand on veut les rendre comestibles.”
    • “Je peux vous prouver que je suis susceptible d’accepter cinquante mille dollars tout de suite, sans broncher.”

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