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    L’histoire des Émaux de Briare, depuis 1849

    À l’origine de la notoriété de la ville de Briare, après son magnifique pont-canal, la manufacture de Mosaïques et d’Émaux de Briare se situe dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire. Perles, boutons et émaux haut de gamme, découvrons ce savoir-faire d’exception.

    Comme les Émaux de Longwy, les Émaux de Briare bénéficient d’une renommée mondiale pour la qualité des produits qu’ils exportent dans toute la planète.

    Petit retour en arrière pour retracer l’histoire et le succès de ce savoir-faire incomparable.

    Si exceptionnel qu’un musée surnommé Musée des Émaux et de la Mosaïque (MÉMO) retraçant la légendaire aventure industrielle de la manufacture de Briare a ouvert ses portes en 1994.

    À lire aussi : les émaux, qu’est-ce que c’est ?

    Retour sur l’origine de la manufacture de Briare

    Nous sommes le 3 août 1837, M. Brisset & M. Azambre font acquisition d’un terrain de trois hectares auprès de la Compagnie du Canal, à Briare, pour y créer une manufacture de faïence fine.

    Un emplacement propice au développement de l’activité d’une faïencerie moderne, car situé près de la capitale avec un accès au fleuve de la Loire et à plusieurs réseaux de canaux.

    Sans oublier les matières premières et les combustibles qui se trouvaient également à proximité.

    Très rapidement, le 5 août 1837, les statuts de la manufacture « Brisset, Azambre et Cie » ont été déposés et la maison de fabrique de la faïence fine a été créée durant cette même année.

    Elle se basait sur les travaux dirigés par l’élève du médecin et chimiste français Antoine-François Fourcroy ainsi que du pharmacien et chimiste du nom de Nicolas Vauquelin.

    Ce dernier était en quête du matériau qui se rapprocherait le plus de la porcelaine et de la poterie, aussi bien au niveau de l’aspect que du coût.

    L’usine disposait de plusieurs fours à houille et d’une machine à vapeur à partir des années 1843, environ 10 ans avant celle de la manufacture de Gien.

    La manufacture signe sa réussite en se plaçant au rang de l’une des premières manufactures la plus cotée en bourse à Paris. Et ce, dès 1830.

    Malheureusement, cela ne lui a pas évité de faire faillite l’an 1841.

    Rachat de la manufacture de Briaire par Jean-Félix Bapterosses en 1851 et naissance des Émaux de Briare 

    Dix années après la faillite, en 1851, Jean-Félix Bapterosses décide de la racheter pour réussir là où de nombreux repreneurs ont échoué.

    Mécanicien de formation, l’industriel Jean-Félix Bapterosses est celui qui a inventé la machine capable de fabriquer 500 boutons en une seule fois alors que chez les Anglais, ils étaient encore créés à l’unité.

    Alors qu’il cherchait une manière de perfectionner sa fabrication de boutons, tout en développant sa gamme de couleur via oxydes métalliques entre 1848 et 1849, il partit en quête d’un meilleur emplacement pour son usine.

    Cette dernière qui comptabilisait 700 personnes en 1850.

    C’est alors qu’il a repéré la fabrique de faïencerie fine vendue aux enchères en raison d’une difficulté financière.

    Il en fit acquisition en 1851 avec sa technique de fabrication particulière.  

    Une création qui a contribué à l’essor de l’industrie du bouton et du bouton de Briare qui s’est très rapidement fait une place sur le marché.

    En effet, peu de temps après l’arrivée de Jean-Félix Bapterosses, la manufacture était déjà une référence dans l’univers de la fabrication de perles et de boutons. Elle en exportait dans le monde entier.

    Une réussite qui a poussé Jean-Félix Bapterosses à déménager son atelier sis à Paris dans la ville de Briare.

    Ajoutant que ce dernier n’était plus assez spacieux pour ses plus de 500 ouvriers.

    Dès 1864, la Manufacture de Briare produit des perles. Mais pas n’importe lesquelles, des perles de Briare de haute qualité que les ethnies africaines utiliseront pour créer des parures ou objets de cultes.

    Elles serviront par ailleurs de monnaie d’échange auprès des explorateurs.

    Le produit Émaux de Briare, lui, ne vit le jour que quelque temps avant la disparition de Jean-Félix Bapterosses, vers les années 1885.

    Il était notamment célèbre pour sa qualité et son mode de fabrication. Un succès appuyé par l’arrivée de l’Art Nouveau et l’art de la mosaïque en fin XIXe siècle.

    Appelée « La Cité des Perles », Briare bénéficie encore aujourd’hui d’une renommée mondiale.

    Ses magnifiques émaux ornent notamment les chantiers à l’instar des aéroports, les hôtels de luxe… de la ville.

    Les Émaux de Briare après le décès de Jean-Félix Bapterosses en 1885

    Après la mort de Jean-Félix Bapterosses, en 1885, ses gendres du nom de Paul Yver et Alfred Loreau ont repris le flambeau et ont transformé la ville en une usine de fabrication des Émaux de Briare.

    À cette même période où l’Art Nouveau faisait parlait de lui, la manufacture mettait l’accent sur les arts décoratifs et l’art de la mosaïque.

    Ces belles mosaïques qui étaient devenues le matériau le plus prisé des architectes de l’époque.

    Ce qui expliquerait le fait qu’elles soient omniprésentes sur les différentes surfaces de la ville, du sol aux façades, en passant par les places les plus insolites.

    L’église Saint-Étienne et le Château de Pont-Chevron témoignent de la qualité et de l’originalité des Émaux de Briare.

    Donc, à ne surtout pas manquer durant votre passage.

    D’autant plus que durant la période estivale, deux circuits touristiques « Cité des émaux » sont organisés pour découvrir les décorations en émaux de la ville dans toute sa splendeur.

    Une autre manière de comprendre et d’en savoir davantage sur ce savoir-faire d’exception.

    Visiter le Musée des Émaux et de la Mosaïque

    Élevé là où se trouvait l’ancienne usine de production et demeure de Jean-Félix Bapterosses, le Musée des Émaux et de la Mosaïque ouvre ses portes l’an 1994.

    Il propose à ses visiteurs de revivre en intégralité l’histoire de la légendaire manufacture de Briare.

    À travers des illustrations techniques, des documents et une présentation des machines utilisées à cette période, l’enseigne retrace très clairement cette impressionnante aventure industrielle.

    La grande collection de boutons, de perles et de mosaïques de la manufacture de Briare y est également exposée.

    Sans compter la vidéo dévoilant les secrets de la fabrication des Émaux de Briare diffusée à la fin de la visite du Musée des Émaux et de la Mosaïque dédiée à la manufacture de Briare qui continue à produire et à exporter des émaux dans le monde entier.

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